« … Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâce, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et après avoir rendu grâce, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » (Matthieu 26 : 26-28).
Ceci est le commandement du Seigneur Jésus- Christ, qu’après sa crucifixion et sa résurrection, ses disciples ont continué à exécuter et l’ont transmis de génération en génération. Ce repas rédempteur est appelé « offrande dépourvu du sang », mieux connu sous le nom de « la Messe » (« Badarak » en arménien). La messe peut être interprétée comme un sacrifice, une offrande ou un cadeau qui est réalisé chaque dimanche dans nos églises. Ainsi, de nos jours, les prêtres prennent le pain et le vin, ils les bénissent, rendent grâce à Dieu et ils les distribuent aux croyants. De cette façon, les fidèles rentrent en communion parfaite avec le Christ. A notre époque, la messe dure environ deux heures. Cependant, elle a été allongée en ajoutant des hymnes, des prières, des lectures et des glorifications durant lesquels les croyants n’ont pas un rôle passif, mais au contraire ils doivent connaître et appliquer certains mouvements et paroles. Maintenant, essayons de les rappeler et de les apprendre :
a. Au début de la messe, durant l’hymne « Khourourt khorin », le prêtre avance vers l’autel et après avoir lavé ses mains et récité ses prières, il se tourne vers les croyants en demandant pardon à Dieu pour ses péchés. Un autre religieux lit une prière pour la rémission des péchés et demande aux croyants de prier pour eux. Ces paroles sont dites en arménien classique « Hichéchjir yév ezmez aratchin anmah Karin Asdoudzo ». Ça se traduit ainsi : « Souviens-toi de nous aussi devant l’Agneau de Dieu immortel ». A ce moment, les croyants eux aussi, doivent réciter cette prière à l’unanimité.
b. Les croyants font littéralement la même demande pendant « l’Achgharagalots » (la venue au monde). Achgharagalots est une procession , qui symbolise la venue au monde de Jésus et de ses enseignements aux hommes. Après l’ouverture du rideau, le prêtre célébrant la messe, suivi de diacres, descend de l’autel et encense les fidèles en signe de bénédiction et de reconnaissance. Les croyants s’approchent et embrassent la croix que tient le prêtre et qui leur demande de penser à eux durant ses prières en prononçant la phrase « Souvenez-vous aussi de nous, en présence de l’Agneau immortel de Dieu » (« Hichéchjir yév ezmez/zis aratchin anmah Karin Asdoudzo » ) et le prêtre répond « Vous serez recommandé devant l’Agneau immortel de Dieu ».
c. Ainsi plusieurs expressions se suivent durant la messe : le prêtre célébrant la messe en faisant la signe de croix bénit le peuple et dit « Paix à vous tous » et les fidèles répondent en faisant aussi le signe de croix « Yev ent hokvouyt koum » (trad. que le paix soit aussi avec ton esprit ). Ensuite les officiants invitent les fidèles à l’adoration de Dieu et disent « Prosternons nous devant Dieu » et les fidèles répondent en s’inclinant « Aratchi ko Dér » (trad. Devant toi Seigneur (et on s’incline) . Actuellement ces paroles sont chantées par les diacres ou le cœur de l’église qui représente le people (les fidèles). Ainsi rien ne nous empêche de les rejoindre pendant ces chants. Les fidèles présents peuvent chanter les prières comme « Gétso Dér », « Chnorhia Dér », « Dér voghormia » (trad. Donne-nous la vie Seigneur, Accorde-nous Seigneur, Seigneur aie pitié de nous ).
d. La partie la plus importante que nos fidèles ignorent, c’est le moment de Salut, qu’on appelle le Baiser de Dieu. Le diacre annonce et transmet de l’autel la Bonne Nouvelle de l’apparition de Jésus. Les fidèles s’embrassent en signe d’amour et de fraternité. Celui qui transmet le baiser (le salut) dit « Krisdos i metch mér haydnétsav » (trad. Le Christ s’est révélé parmi nous) et celui qui le reçoit (le salut) le glorifie en
répondant « Orhnial é haydnoutyunen Krisdossi » (trad. Que la révélation du Christ soit bénie ) .
e. Une autre étape importante se déroule juste au moment de la communion , lorsque les fidèles s'approchent pour prendre le corps et le sang du Seigneur. Il est indispensable pour la personne qui se rapproche de s'incliner en faisant le signe de croix et de dire les mots suivants : « Megha Asdoudzo » (trad . Je suis un pécheur face à Dieu) , auxquels le prédicateur répond « Que le corps et le sang du Seigneur soit une rémission pour tes péchés » . Les croyants disent aussi « Megha Asdoudzo » lors de la confession générale en affirmant leurs péchés parmi ceux énumérés.
f. A la fin de la messe , lorsque les paroissiens se rapprochent pour embrasser la Sainte Bible, ils utilisent les paroles d'un des psaumes pour transmettre leur souhait au prêtre : « Hichestse Dér zaménayn Badarakes ko» (trad. Que le Seigneur se souvienne de toutes les messes que vous avez célébrées ), auquel le religieux répond « Datsé kez Der esd sirdi koum » (trad. Que le Seigneur te donne en fonction de ton cœur ).
g. A la fin de la messe, les croyants qui n'ont pas pris la communion, prennent un morceau de pain béni appelé « Masse» en symbole du repentir de leurs péchés. Celui qui leur distribue dit « Mas yév pajin yéghitsi sourp badarakis » (trad. Puisse ceci être ta part et ta portion du Saint sacrifice), et celui qui prend, dit « Pajin im Asdevadz havidian » (trad. Dieu est ma nourriture éternelle ).
Comme vous l'avez constaté, globalement ces mots et expressions sont peu nombreux , il est bon pour les fidèles de les connaître, cela ne nécessite pas un grand effort pour les apprendre et pour les appliquer avec sagesse au cours de la messe. Demeurons sous la bénédiction de notre Père.
(Traduction: Aline, Pauline, Donara)